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mardi 24 janvier 2012

Symbiotics NewsWatch #194, 24 January 2012

Jan. 24 Development Financial Institutions Continue to Crowd Out Private Investments in Microfinance
MicroRate’s study, ‘Role Reversal Revisited: Are public development institutions still crowding out?’ finds that development financial institutions (DFIs) are actively competing with private microfinance funds – also called microfinance investment vehicles or MIVs – harming the flow of private investment into the microfinance sector.
Source: Microfinance Focus

Jan. 24 Bangladesh: Micro-Credit in Bangladesh Beyond Yunus
The Bangladesh micro-finance sector is regarded as the largest and most efficient in the world. However, the micro-finance industry is now at a crossroads, and to take it to the next trajectory we have to increase our standards of reporting as well as processing, to ensure wider coverage with timely recovery, integrate micro-finance into the mainstream financial system and, in the process, set global standards for others to follow.
Source: The Financial Express

Jan. 23 From Microfinance to Metafinance: A New Tool to Fight Global Poverty Demographic trends in developing countries indicate that demand for access to basic services will only intensify in the years ahead, and metafinance can provide a way for the poor and underserved to partner with local governments and take an active role in improving the health, living standards, and productivity of traditionally marginalized communities. Every little bit helps.
Source: HuffPost

Jan. 22 Oxfam Moves Into Fund World
Oxfam, the anti-poverty charity, is branching out into asset management by launching its first investment fund, which will aim to combine social good with financial returns. The Small Enterprise Impact Investment Fund is a joint initiative between Oxfam GB and Symbiotics, a Swiss microfinance specialist. It will invest in financial intermediaries with a mandate to support small and medium-sized enterprises in Africa and Asia.
Source: The Financial Times

Jan. 22 Microfinance Men Launch Fund Of Funds
Two microfinance veterans are launching one of the first funds of funds to focus on the fast-growing sector. Jack Lowe and Vincent Oswald, formerly of Blue Orchard, a Geneva-based microfinance investment manager, are launching the vehicle under their new Azure Partners label.
Source: The Financial Times

Jan. 19 India: SKS Q3 Loss At Rs 428Cr, Norway’s Sovereign Wealth Fund Buys 1% Stake
SKS Microfinance appears to have a new investor joining the company’s list of backers. The Norwegian sovereign wealth fund – Government Pension Fund Global – figures among the list of prominent shareholders of the company. As per the latest disclosure, the sovereign wealth fund held 1.03 per cent in the microfinance firm as of December 31, 2011.
Source: VC Circle

Jan. 19 Mexico, Indonesia and Haiti Advance Financial Inclusion with Bold Approaches to Account OpeningHow to pursue a policy of access to a bank account for everyone, while at the same time erecting regulatory barriers to the opening of those accounts to prevent their misuse. New-to-banking customers can learn about how to use the account before they are asked to submit to onerous Know Your Customer (KYC) obligations. Banks don’t need to put in place costly KYC processes for customers that are not yet profitable. And law enforcement agencies can get relevant information on accounts commensurate with the risks involved.
Source: Center for Financial Inclusion Blog

T. Sijilmassi : Les grandes associations de microcrédit doivent devenir des sociétés de financement

Le secteur a vécu trois années d'assainissement qui ont permis de ramener le portefeuille à risque à 6% contre 8% auparavant. Concomitamment, l'encours des crédits a baissé de 4% en un an, mais le portefeuille est de meilleure qualité.
Entretien Tarik Sijilmassi FNAM

Comment s’est comporté le secteur du microcrédit en 2011 ?
L’encours global de financement du secteur atteint 4,67 milliards de DH à fin septembre 2011, soit une baisse de 4% par rapport à la date en 2010. Au passage, cela établit à 40 milliards de DH le nombre de prêts octroyés sous forme de microcrédit depuis la naissance du secteur au Maroc. Le nombre de clients actifs recule lui aussi de 10% à près de 796 000 clients. Le portefeuille à risque (PAR) regroupant les créances cumulant des retards de paiement supérieurs à 30 jours atteint 6% contre 8% en 2010.

En somme, moins de financements octroyés mais une qualité de portefeuille qui tend à s’améliorer…
Nous touchons effectivement à la fin de l’effort d’assainissement démarré en 2008. Dans l’intervalle, le PAR a pu baisser grâce, entre autres, à l’introduction de nouvelles règles prudentielles relatives au provisionnement des dossiers à risque, aux campagnes de recouvrement et à une plus grande vigilance des associations de microcrédit (AMC) au risque. Mais, sachant que les best practice mondiaux préconisent un PAR à 4,5%, beaucoup reste à faire au volet risque. Quant au portefeuille de crédits, il a connu une cure d’«amaigrissement» forcée du fait de la lutte engagée contre les endettements croisés qui gonflaient de manière artificielle le nombre de clients actifs, de plus d’un tiers. Avec tout cela, on en arrive à présent à l’idée qu’il n’y a plus de place pour l’amateurisme au niveau du secteur… On sait qu’on ne peut plus faire du microcrédit entre quatre murs avec du mobilier sommaire et des personnes de bonne volonté seulement. Cette activité requiert aujourd’hui des équipements notamment informatiques, de l’investissement et des pré-requis en termes de professionnalisme.

Dans ce contexte d’industrialisation, n’y a-t-il pas un risque que la logique commerciale domine aux dépens de la vocation sociale ?
Il faut en finir avec cette idée reçue : on ne gagne pas d’argent dans le microcrédit et ce ne sera jamais le cas car il n’y a pas de distribution de bénéfices aux actionnaires des AMC. Par ailleurs, l’on ne pourra pas reprocher aux AMC de mener des efforts de recouvrement car, en dépit de leur vocation sociale, elles doivent se faire rembourser leurs créances afin de garantir leur pérennité. Et il est regrettable que des acteurs mal intentionnés, assimilent encore ces prêts à des dons et appellent de plus en plus à ne pas les rembourser.

Pas de vocation commerciale, soit, mais le microcrédit au Maroc reste critiqué pour ses taux d’intérêt très élevés, entre 20 et 22%...
Dit comme ça, il est vrai que ce taux peut choquer. Néanmoins, il n’est que l’addition d’un ensemble de composantes dont le détail est d’ailleurs consultable par le grand public auprès de la FNAM. Le taux pratiqué recouvre d’abord le prix de l’argent soit 6%. Et je précise au passage que l’essentiel des fonds des AMC provient essentiellement de lignes de financement et non pas de dons comme on a tendance à le croire. A cela, il faut ajouter le coût du risque qui est de 3 à 4%. Vient ensuite le coût de gestion regroupant les charges de personnel, le loyer, le mobilier, l’informatique, les charges de prospection… qui s’établit entre 8 et 12% selon les AMC. Certes, c’est nettement plus important que les établissements de financement classiques mais cela s’explique par le fait que ces derniers parviennent à faire gérer des dossiers portant sur des prêts volumineux par un personnel plus réduit. Viennent, enfin, 3 à 4% qui sont réincorporés dans les réserves de l’association pour être conforme avec les règles prudentielles et maintenir un niveau de fonds propres compatibles avec l’activité. Pour fournir plus de détails sur ces éléments, la fédération va publier dans les prochains jours un livre blanc du microcrédit.

N’y a-t-il pas de marge pour faire baisser ce taux d’intérêt ?
Nous explorons des pistes en agissant sur chacune des composantes. Pour le coût de l’argent, le secteur pourrait avoir droit à des formes de financement bonifiées auprès d’institutions publiques, caritatives ainsi que de grandes institutions internationales. Il s’agirait également de faire baisser le coût du risque par la sensibilisation des bénéficiaires. Le coût de gestion pourrait à son tour baisser par la mutualisation des moyens des AMC afin qu’elles puissent se concentrer sur les bénéficiaires et l’effort de prospection. L’on pourrait à ce titre envisager une collaboration locale pour l’aide au recouvrement. Les moyens technologiques figurent également comme levier à exploiter pour réduire les coûts de gestion et cet outil est d’ailleurs fortement présent dans notre Vision 2020 que nous déclinons à compter de ce début d’année.

Quelles sont les articulations de cette vision stratégique ?
Notre Vision 2020 part d’une étude du cabinet Oliver Wyman sur les perspectives du secteur du microcrédit au Maroc. Celle-ci a permis de mettre en place un plan d’action pour parvenir à un ensemble d’objectifs à l’horizon 2020. Le premier est d’arriver à trois millions de clients, ce qui devrait créer deux millions d’emplois supplémentaires. Aussi, nous ciblons un encours de 25 milliards de DH. Ensuite, nous aspirons à la diversification des produits proposés vers la micro-assurance, autant pour les sinistres touchant les projets des bénéficiaires que pour offrir à ces derniers des solutions d’assurance pour particulier (épargne, retraite…). Un autre objectif cible un maillage plus complet du territoire national avec une implantation prioritaire dans les zones de pauvreté et surtout l’espace rural. Des actions sont également envisagées pour permettre une meilleure lecture par les bailleurs de fonds de toute cette politique de développement afin d’assurer le bon accompagnement des besoins du secteur. Pour parvenir à tous les objectifs fixés, nous envisageons d’agir sur 7 chantiers avec des mesures dont certaines déclinées à court et moyen terme telle, par exemple, la mise en place d’une bibliothèque de projets réussis qui seront consultables par tous les bénéficiaires de microcrédit.

Ces derniers mois, 8 petites associations se sont regroupées autour de la fondation Ardi adossée au Crédit Agricole pour créer le Réseau de la Microfinance Solidaire (RMS). Où en est la constitution de cet ensemble ?  
Le RMS est une structure qui, tout en mutualisant les moyens des AMC membres, respecte leur autonomie et leur indépendance d’action. L’effort de mutualisation a d’abord porté sur le développement d’un système d’information commun fin 2011 et qui est actuellement en cours de déploiement. Nous allons le généraliser à toutes les associations dans le courant du premier semestre 2012. Nous mettons également en place un système d’interrogation de la centrale des risques par les AMC membres à travers une plateforme unique. A terme, nous allons également mutualiser une partie de la comptabilité. Nous envisageons enfin de mutualiser également les recouvrements par voie judiciaire. Avec tout cela, le réseau a déjà défini un plan de développement commun. A l’horizon 2015, nous visons un réseau de 400 antennes (contre 320 actuellement), et un encours de 650 millions de DH (contre 305 MDH en 2011).

La constitution du RMS intervient dans le sillage d’un mouvement de concentration du secteur. Ce mouvement est-il aujourd’hui achevé ?
Je pense que oui. Qu’il s’agisse de la Fondation Banque Populaire pour le Microcrédit (FBPMC), d’Al Amana ou de Fondep, les associations aujourd’hui en exercice sont de tailles importantes et ont des stratégies distinctes qui font qu’elles envisagent leur développement différemment. La problématique se pose moins en termes de mouvement de consolidation du secteur que de création de nouvelles associations. Je ne sais pas s’il faut y voir une crise du militantisme mais le rythme de création de nouvelles associations est aujourd’hui trop faible.

Quelles possibilités de développement pour les associations qui ont atteint aujourd’hui une taille très importante ?
Pour ces structures, dont j’exclus le RMS qui demeure une association d’associations, le caractère associatif est nettement dépassé. Dès lors la transformation en sociétés de financement spécialisée paraît incontournable pour les associations de grande taille. Et c’est une possibilité que devraient introduire les modifications apportées à la loi 18-97 relative au microcrédit actuellement en examen au Parlement. La transformation en société de financement spécialisée accompagne le développement des grandes associations car il leur permet de disposer d’un capital social, d’ouvrir leur tour de table à des institutionnels, de bénéficier du cadre réglementaire de la société anonyme, de mettre en place des procédures de gestion plus rigoureuses … Cela étant, il y a unanimité au niveau de la Fnam pour que cette transformation ne soit pas rendue obligatoire afin de permettre aux AMC qui le souhaitent de rester dans le tissu associatif. A terme, pour les spécialistes du microcrédit qui atteindront une taille encore plus importante, même la transformation en banque pourra être envisagée, mais la décision doit revenir à Bank Al-Maghrib seule habilitée en la matière.

Réda Harmak. La Vie éco
http://www.lavieeco.com/

mardi 17 janvier 2012

Symbiotics NewsWatch #193, 17 January 2012

Jan. 16Myanmar: UK to Up Support For Credit Program
The United Kingdom’s Department for International Development will provide an additional £10 million (US$15 million) for microfinance projects, a spokesperson said last week.
Source: Myanmar Times


Jan. 15India: Can India’s MFI Industry be Saved?
The government and RBI must draw an MFI survival strategy before it’s too late. We need them at least till such time the banks are ready to reach out to the masses.
Source: LiveMint

Jan. 13China: Scaling Up Impact Investing In China
Opportunities in China for impact investing are growing, where investors look to create positive social and environmental benefits alongside returns. Impact investors actively choose to put their money into companies that address social and environmental issues through their business models.
Source: Next Billion

Jan. 12MicroRate Releases Luminis, First Analytical Platform on Microfinance Funds
On December 20, 2011, MicroRate, with the support of LuxFLAG and the Grand Duchy of Luxembourg, launched Luminis(TM) the first web-based, analytical platform focused on microfinance funds, also known as microfinance investment vehicles (MIVs).
Source: Market Watch

Jan. 11Kyrgyzstan: EBRD and FMO Grant First Ever Syndicated Local Currency Loan in the Kyrgyz RepublicMicrofinance institution Mol Bulak Finance (MBF) has received the first ever syndicated local currency (som) loan in the Kyrgyz Republic.The syndicated loan, which was arranged by the EBRD, will be for the Kyrgyz som equivalent of USD 9 million comprising an A-loan for the EBRD up to USD 3 million and a B-loan for FMO (the Netherlands Development Finance Company) of up to USD 6 million.
Source: FMO

Jan. 11Cambodia: Debt Fears for Farmers Calls for Lower Microfinance Rates Small loans at Cambodia’s MFIs carry monthly interest rates as high as 4 per cent, Kalyan Mey, a senior advisor to Cambodia’s Supreme National Economic Council, told the Post yesterday. At the highest, yearly rates on the loans can hit nearly 50 per cent without compound interest, which is unsustainable for Cambodia’s rural economy, he said.
Source: The Phnom Penh Post

Nouvelles opportunités pour la finance islamique au Maroc


Banque centrale du Maroc
Le Maroc pourrait modifier sa législation pour autoriser l'implantation de banques islamiques dans le royaume. Photo: DR

L’arrivée au pouvoir des islamistes modérés pourrait accélérer  le développement de la finance islamique dans le pays. La recherche de liquidités et le contexte de crise financière devraient contribuer à l’essor de ce secteur.
De notre correspondant à Casablanca

Après plusieurs années de tâtonnement, le Maroc va-t-il se convertir à la finance islamique ? Plusieurs signaux laissent en effet penser que la nouvelle coalition, dominée par les islamistes modérés du Parti de la Justice et du développement (PJD) arrivés au pouvoir à la suite des élections législatives du 25 novembre, va faciliter le développement de cette branche de la finance.
Jusqu’à présent, les autorités marocaines ont privilégié la politique des petits pas en matière de finance compatible avec les exigences de la charia. Depuis 2007, les banques marocaines ont été autorisées par la banque centrale à vendre 3 produits financiers islamiques : ijara (crédit-bail proche de la location avec option d’achat), mourabaha (achat avec transfert de propriété immédiat et paiement d’un loyer à la banque) et moucharaka (achat de parts de capital avec partage des risques).
Une fiscalité adaptée
« Toutefois, le développement des produits islamiques a été entravé par une fiscalité peu encourageante et une communication variable de la part des établissements » relève Kamal Mokdad, gérant associé chez Mazars Maroc. En effet, la fiscalité en matière d’achat immobilier s’est révélée particulièrement restrictive puisque l’acquéreur devait payer deux fois les frais d’enregistrement du bien car celui-ci est acheté une fois par la banque et une seconde fois par l’acquéreur final.
Autre entrave : une TVA à 20 % sur les frais bancaires alors que les intérêts d’emprunt traditionnels sont taxés à 10%. Les montant collectés, encore modestes, s’élèveraient à environ DH 900 millions (€ 81 millions).
Mais la progression est très rapide sachant que les produits sont complètement nouveaux. « À l’avenir, il n’y a pas de raison pour que le Maroc échappe au succès mondial de la finance islamique », estime Kamal Mokdad. Plusieurs éléments plaident en faveur d’une croissance des encours. Depuis 2010, la réglementation a en effet changé, permettant d’aboutir à une fiscalité équivalente aux produits traditionnels.
L’arrivée du PJD remet le débat au goût du jour
Autre élément à prendre en compte : la volonté de créer un cadre législatif favorable à l’installation de banques islamiques de la part de la nouvelle majorité. Un projet de loi dans ce sens avait été déposé par le PJD en janvier 2011 et devrait être réactivé rapidement.
Abdelilah Benkirane, le nouveau premier ministre, a reçu quelques jours après sa nomination les représentants de la Qatari International Islamic Bank en vue de lancer une banque islamique au Maroc.
Du côté des clients particuliers et entreprises, l’attente est réelle : « Avec les produits islamiques, les banques peuvent toucher les personnes non encore bancarisées, les clients des banques traditionnelles attachés aux valeurs islamique mais aussi tous ceux qui veulent financer l’économie réelle », souligne Kamal Mokdad.
Le contexte de crise pourrait inciter les épargnants à choisir des placements plus sûrs. Les actifs collectés par les institutions islamiques dans le monde devraient atteindre les € 812 milliards fin 2012 et connaître un accroissement de 33 % par rapport à 2010 selon une étude publiée en décembre par Ernst & Young.


Friday 13 January 2012 16:05 , par Cyril BONNET (à Casablanca) @  mtm-news.com

Promouvoir la filière de la micro-finance en Tunisie



Le président de la Fédération tunisienne de développement et des micro-crédits, Saleh Dhehibi, a indiqué que le décret-loi n°117 régissant l’organisation de l’activité des Institutions de micro-finance (IMF) comporte des aspects positifs et négatifs.
Ces aspects doivent être examinés afin de promouvoir la micro-finance en Tunisie, créneau porteur et dont l’efficacité a été prouvée, a-t-il ajouté.
M. Dhehibi, qui s’exprimait, dimanche, à Sfax, lors de la troisième conférence interrégionale de la fédération sur les gouvernorats du Sud (Gabès, Gafsa, Médenine, Tataouine, Kébili et Sfax), a critiqué l’exclusion des associations de développement du débat qui a précédé la publication de ce décret-loi en date du 5 novembre 2011.
Il a fait remarquer que cette troisième rencontre a pour objectif d’examiner l’avenir des associations de développement après la création en juin 2011 de la fédération tunisienne de développement et des micro-crédits et la publication du décret-loi n°117.
Le nombre total des associations tunisiennes de développement s’élève à 280.
Les participants ont passé en revue les aspects positifs de ce décret-loi dont, notamment, l’introduction parmi les activités de ces associations, de la composante assurance, en plus de l’octroi des micro-crédits.
En ce qui concerne les aspects négatifs, ils ont évoqué, notamment, l’exigence d’un capital minimum de 200 mille dinars pour chaque association de développement pour qu’elle puisse poursuivre son activité.
Les intervenants se sont, à cet égard, interrogés sur l’avenir de quelque 1200 employés de ces associations.
Les représentants des associations de développement ont été, à cette occasion, appelés à adhérer à la fédération en prévision de la tenue de son congrès constitutif qui donnera lieu à une instance élue qui regroupera toutes les associations, confèrera davantage d’efficience à leur action et renforcera leurs capacités en matière de financement.
Les deux conférences précédentes de la fédération tunisienne de développement et des micro-crédits ont été organisées à Tunis et Kairouan. Une quatrième rencontre interrégionale des gouvernorats du Nord-Ouest se tiendra prochainement.


dimanche 15 janvier 2012

Entretien avec Mohammed Belmaachi, directeur général délégué de JAIDA

Le secteur du microcrédit au Maroc a connu une croissance considérable durant la dernière décennie. Explications.

LE MATIN : Qui est Jaida ?
Mohammed Belmaachi :
Le fonds JAIDA est une société de financement créée en 2007 par un groupe de quatre actionnaires de référence internationale, très engagés dans l'action sociale et le développement durable : CDG, KFW, CDC et AFD. En 2010, elles ont été rejointes par Poste Maroc. Le fonds JAIDA a pour mission de lutter contre l'exclusion financière et de promouvoir le développement des micros et petites entreprises créatrices d'emploi, nous finançons actuellement plus de 100 mille micro-entrepreneurs. Le fonds JAIDA remplit cette mission en apportant les concours financiers et techniques aux institutions de microfinance marocaines. Je voudrais aussi souligner le fait que la création de JAIDA, fonds dédié au financement des institutions de microfinance locale a constitué une singularité dans l'industrie mondiale de la microfinance. Très rares sont les pays disposant d'un véhicule de financement dédié exclusivement au financement de leur activité de microfinance.

On a assisté cette dernière décennie à une expansion fulgurante de deux chiffres du microcrédit au Maroc, preuve en est que cet outil correspondait bien aux attentes et besoins d'un segment de population. Un mot sur cette période de grâce durant laquelle, à en croire les témoignages, 96% de femmes disent que le microcrédit a eu un impact positif sur leur qualité de vie ?

Le secteur du microcrédit au Maroc a effectivement connu une croissance considérable durant la dernière décennie. Les 12 institutions de microfinance marocaines actives ont pu en quelques années toucher plus de 1 million de bénéficiaires avec un encours financier global qui s'est établi à plus de 5 milliards de dirhams.
Ce franc succès rencontré par l'activité de microfinance au Maroc est le résultat d'une part de l'entrée en vigueur en 1999 de la loi 18-97, relative au microcrédit, qui a permis d'établir un cadre légal précurseur de l'activité de microcrédit au Maroc, et d'autre part, du dépassement de l'obstacle de l'exclusion financière; la microfinance est venue répondre à une attente forte d'une population qui a pu accéder au financement et développer des activités génératrices de revenus. Quant à la réponse sur l'impact positif du microcrédit sur la qualité de vie des bénéficiaires, les différentes enquêtes et études réalisées par le fonds JAIDA ainsi que nos différentes visites aux bénéficiaires, ont montré que le microcrédit a rendu autonome des centaines de milliers de bénéficiaires qui ont pu au travers de leurs activités subvenir aux besoins de leur famille, rembourser leur microcrédit, épargner et voire même dans de nombreux cas développer leur petite entreprise et créer des emplois.
Il est important de préciser par ailleurs que les enquêtes JAIDA ont toutes fait ressortir un taux élevé de satisfaction des bénéficiaires (90%) quant à la disponibilité du service de microcrédit.

En temps de crise, quel est l'apport, l'impact du microcrédit ?
En temps de crise, comme toute activité, les micros et petites entreprises subissent une baisse de leurs revenus et nous constatons également une hausse des impayés, avec toutefois un accompagnement particulier réalisé de la part des institutions de microfinance au profit des bénéficiaires. En revanche, il est important de souligner que le microcrédit, en temps de crise, permet de stabiliser les emplois. In fine, les institutions de microfinance marocaines sont sorties plus solides de cette crise.

Les premiers signes de crise sont apparus en 2008, que s'est-il passé ?
Je qualifierai cette crise par une «crise de croissance». Le microcrédit au Maroc a rencontré un franc succès dès son lancement suivi en 2006 d'une offre de financement importante destinée aux institutions de microfinance qui a conduit à une commercialisation à outrance. Ladite commercialisation a favorisé l'endettement des bénéficiaires auprès de plusieurs institutions et était à l'origine de la montée des créances en souffrance. Cependant, cette correction était salutaire pour l'activité puisqu'elle a permis une consolidation des institutions et une prise de conscience du risque inhérent à l'activité microcrédit.

Quelle a été la réaction des pouvoirs publics ?
Les pouvoirs publics encadrent fortement le secteur ce qui leur a permis d'identifier rapidement les signes de correction et réagir à travers la fusion de Zakoura avec la FBPMC et la promulgation de nouvelles circulaires concernant les règles de provisionnement, le contrôle interne, la gouvernance, le risque crédit, etc. Les pouvoirs publics ont aussi fortement contribué au développement de lignes de financement thématiques et à la constitution de fonds dédiés à l'assistance technique.

La réaction de JAIDA pour amortir l'impact de la crise ?
Durant cette période pendant laquelle les sources de financements ont été réduites de manière drastique, le fonds JAIDA a poursuivi la mobilisation des capitaux nécessaires pour le financement des institutions de microfinance marocaines en couvrant plus du tiers du besoin de financement du secteur, ce qui a permis d'amortir l'impact de la crise. Nous avons aussi fait évoluer nos missions pour faire face à cette crise par la réalisation d'enquêtes et études pour mieux comprendre les racines de cette crise et par le développement d'un nouveau service d'assistance technique permettant de renforcer les capacités des institutions de microfinance marocaines.

Les résultats de la troisième édition de l'enquête sectorielle JAIDA ont été présentés, et on a pu entendre au cours de cette rencontre, qui a réuni les représentants des différentes associations, un certain nombre de critiques relatives notamment au taux d'intérêt, aux délais de remboursement, au délai de grâce et même au laxisme des agents de crédit ?
L'enquête a révélé aussi d'autres côtés qui montrent tout l'intérêt qu'il faut porter au microcrédit. L'enquête a révélé par exemple des résultats très intéressants sur l'utilité du microcrédit : 96% des femmes et 81% des hommes interviewés ont affirmé que le microcrédit a amélioré leur qualité de vie; 76% des bénéficiaires sont satisfaits des conditions de prêt; 76% des bénéficiaires font de l'épargne dont 40% disposent d'un compte d'épargne; 91% des bénéficiaires affirment que leur activité génère une rentabilité satisfaisante. Ces résultats mettent en exergue que le microcrédit au Maroc est un outil de développement de la micro et petite entreprise avec un impact positif sur la qualité de vie. A côté de cela, il est vrai que l'enquête a aussi révélé quelques critiques dont les principales concernent un taux d'intérêt élevé (12% des interviewés) des délais de remboursement inadaptés à l'activité et une forte baisse dans les missions d'appui et d'accompagnement des bénéficiaires de la part des institutions de microfinance.

En focalisant du reste sur les problèmes et logiques de lucrativité marchande, de redistribution publique et de solidarité pour parvenir à une inclusion financière répondant davantage et mieux aux besoins diversifiés du plus grand nombre. Un premier commentaire sur ces différents niveaux d'articulation ?
Le microcrédit est à mon avis l'un des outils les plus pertinents pour favoriser l'inclusion financière. La maturité de l'activité et la transformation des institutions en banque commerciale ont pu générer dans certains pays quelques dérives par une commercialisation à outrance. Cependant, force est de constater que la dimension sociale de la microfinance et la volonté de promouvoir l'inclusion financière ont toujours été présentes.

Vous avez présenté une étude sur les performances sociales, outil déployé auprès de plus de 300 associations pour les aider à améliorer leurs performances sociales. Quels sont les atouts d'un tel outil ?
Le fonds JAIDA souhaite élaborer avec ses partenaires, les associations de microcrédit marocaines, un programme de gestion des performances sociales dont l'objectif étant de renforcer la dimension sociale du microcrédit. A travers ce programme, des standards universels de performances sociales seront définis afin de permettre à la microfinance marocaine de continuer de se reposer solidement sur les principes de base qui ont construit le secteur et fondé sa notoriété : proximité, inclusion, protection des clients, adaptation d'une gamme de produits et services. Pour développer ce programme, nous avons effectivement choisi un outil qui est actuellement déployé au sein de plus de 300 institutions de microfinance; ce qui nous permettra de disposer d'un benchmark puissant dans le cadre de l'évaluation de nos avancées dans ce domaine.

L'avenir du microcrédit au Maroc ?
Nous avons la chance de disposer d'institutions qui en quelques années ont pu établir un réseau d'agences très capillaire de plusieurs centaines d'agences et développer une expertise prouvée dans le financement de la micro et petite entreprise.
Cet outil est une opportunité pour notre pays et facilitera, sans aucun doute, le financement de la TPE, forte créatrice d'emploi qui ne trouve pas d'offre auprès du secteur financier. Le microcrédit au Maroc poursuivra sa mission de financement de la microentreprise tout en adressant la TPE avec des mécanismes similaires à ceux pratiqués pour la microentreprise. Il me semble aussi nécessaire de revoir le cadre juridique des institutions marocaines pour leur permettre de poursuivre leur mission dans de bonnes conditions, améliorer leur gouvernance, développer leur expertise et renforcer leurs fonds propres.

L'avenir de JAIDA ?
Le fonds JAIDA a pu en quelques années remplir sa mission en finançant aussi bien les grandes institutions que les institutions de taille intermédiaire qui n'ont pas un accès aisé à la ressource financière.
JAIDA, à la différence des autres fonds commerciaux de microfinance, adapte ses critères et investit considérablement en assistance technique pour accompagner les besoins des institutions de microfinance.
Nous ferons évoluer nos missions pour accompagner la maturité du secteur par le développement au sein de JAIDA dès cette année d'une activité dédiée à l'assistance technique et par le développement de fonds thématiques permettant de cibler certaines activités à l'instar du fonds rural que nous avons lancé en 2010.
Compte tenu aussi des sollicitations fortes pour le partage de notre expertise dans la région MENA et Afrique subsaharienne, nous sommes en réflexion sur la possibilité d'intervenir dans ses deux régions et apporter notre expertise et savoir-faire.
Le Matin 15/01/2012

vendredi 6 janvier 2012

Combiner services financiers et non financiers, zoom sur l’expérience de NOWEFOR !

Un ensemble intégré de services financiers et non financiers pour le développement de filières porteuses

La North-West Farmers’ Organization (NOWEFOR) est une organisation paysanne créée en 1995 dans la Région du Nord-Ouest du Cameroun. Le système d’appui aux filières porteuses de NOWEFOR repose d’abord sur un mode d’organisation où les producteurs sont regroupés par secteur d’activité au sein de zones géographiques suffisamment petites pour permettre les échanges et l’organisation d’actions collectives. Fin 2010, NOWEFOR comptait environ 2.400 membres répartis en 14 unions composées chacunes de 2 à 5 groupements sectoriels. Concentrés dans un rayon d’environ 60 km autour de Bamenda, les membres de NOWEFOR sont actifs dans 10 filières différentes : maïs, riz, manioc, igname, pomme de terre, maraîchage (principalement tomate) , gingembre, palmier à huile, aviculture, élevage de porcs.

L’expérience accumulée par NOWEFOR au cours des dix dernières années montre que la fourniture combinée de services financiers et non financiers permet à des exploitations agricoles familiales d’obtenir des améliorations durables de leurs revenus basées sur l’adoption d’innovations techniques (nouvelles cultures et méthodes agronomiques) et organisationnelles (achats groupés d’intrants, ventes groupées) plutôt que sur la seule extension d’activités préexistantes, comme c’est souvent le cas avec la microfinance seule. L’organisation de la commercialisation groupée reste cependant plus difficile à réaliser.

Pour plus d'informations, veuillez télécharger le Zoom microfinance n°34.

Cartographie de l’inclusion financière en Afrique : analyse des résultats

Analyse des données par type de produits et de fournisseurs

Les données du panorama nous ont permis d’obtenir les chiffres globaux suivants : 71 millions de clients, 44 millions de comptes de dépôt, 20 millions de prêts, pour 23 000 fournisseurs de 45 pays. Si à présent nous scindons ces données par type de produits et de fournisseurs, nous pouvons faire plusieurs constats :
  • Les mutuelles desservent le plus grand nombre de clients au total, même si la plupart de ces mutuelles sont petites, et si ce modèle est peu ou pas présent dans plusieurs pays
  • La plupart des pays disposent d’un panel de fournisseurs variés, avec toute une gamme d’institutions offrant des produits différents – il n’y a pas un modèle unique qui domine globalement
  • La banque mobile couvre un grand nombre de personnes au total, mais l’information dont nous disposons ne porte que sur peu de produits, qui ont une portée large.

Produits par type de fournisseur

L’épargne domine la plupart des secteurs de la microfinance. Le graphique ci-dessous indique le ratio entre épargne et crédit par pays (sur une échelle logarithmique, pour les pays dont la population dépasse dix millions d’habitants) ; la couleur de chacun des pays est fonction du pourcentage de population en dessous du seuil national de pauvreté. On peut voir que certains pays marqués par une pauvreté élevée, comme le Rwanda, le Nigeria et Madagascar, ont un ratio épargne / crédit inférieur à la moyenne.



Ratio dépôts-prêts par pays

Retrouvez plus d'informations sur le site du MIX.

La Revue 2011 du marché de la notation en microfinance est disponible !

Analyse des tendances qui se profilent au sein du marché de la notation en microfinance

La revue fournit une vue d’ensemble du marché de la notation :
  • La demande en notations financières est supérieure à la demande en notations sociales ;
  • 68 % des notations financières réalisées en 2010 n'étaient pas subventionnées ;
  • Un manque de clarté dans l'offre de service et les documents proposés par les agences de notation ;
  • 87 % des IMF ont entrepris de plein gré une notation financière.
Elle souligne la situation du secteur en Afrique :
  • La demande en notations est stimulée par les subventions ;
  • Les acteurs recourent encore peu au renouvellement des notations ;
  • La demande en notations sociales s'accroît ;
  • Les audits sont souvent jugés comme suffisants.
Aux investisseurs et bailleurs de fonds, les auteurs proposent quelques pistes pour améliorer la sensibilisation et encourager le recours aux rapports de notation :
  • Demander aux IMF de fournir un rapport de notation lorsqu'elles déposent un dossier de candidature en vue d'un financement ;
  • Améliorer les conditions de diffusion des rapports de notation (par ex. aux financeurs actuels et potentiels) ;
  • Harmoniser les méthodes de notation et simplifier l'offre du marché en réduisant le nombre de produits associés aux notations (par ex. mini-notations, évaluations, etc.) ;
  • Augmenter le nombre de sessions d'information et d'échanges/de formations tant pour les financeurs que pour les IMF, afin de partager les expériences et les opinions.
Vous pouvez télécharger la Revue 2011 du marché de la notation en microfinance : ici.

Quelles sont les perspectives du marché de la microfinance pour 2012 ?

responsAbility publie le Microfinance Market Outlook 2012

Ces perspectives de marché s’appuient sur une enquête exhaustive réalisée auprès de 27 experts sectoriels représentant l’ensemble des principaux marchés de la microfinance, ainsi que sur l’importante base de données de responsAbility. Ce rapport examine les conditions nécessaires à la croissance prévalant sur les différents marchés en question, analyse la qualité du portefeuille des institutions de microfinance et émet des prévisions de croissance quant aux marchés de la microfinance.

Pour 2012 :
  • Les experts du secteur prévoient un taux de croissance réel de 15 % à 20 % ;
  • L’Asie du Sud et l’Asie de l’Est auront le plus fort taux de croissance ;
  • Les créances douteuses demeureront aux niveaux actuels qui sont faibles ;
  • Les besoins prioritaires des IMF seront : l’amélioration de la gouvernance, le renforcement des capacités de gestion des risques, un meilleur accès au financement et l’accès au talent.
Pour en savoir plus, veuillez télécharger le Microfinance Market Outlook 2012.

Le Boulder microfinance 2012 se tiendra du 16 juillet au 3 août 2012

Vous pouvez vous inscrire dès aujourd’hui !

Le Programme Boulder MFT 2012 en français aura lieu du 16 Juillet - 3 août 2012 à Turin, en Italie. La date limite de candidature est le 16 Juin 2012. (Nous vous encourageons à vous inscrire dès que possible, car la demande pour le programme est élevée. La clôture des inscriptions se réalisera plus tôt si le programme est complet).

Avec plus de 15 ans d'expérience de formation en microfinance, l’expertise collective de près de 100 professeurs et d’innombrables anciens étudiants. Depuis son lancement, le Boulder MFT a remis plus de 3.500 diplômes aux professionnels de 140 pays. Le programme MFT de l’Institut Boulder fournit une expérience unique pour les professionnels qui travaillent à tous les niveaux de la microfinance actuelle. Durant 3 semaines, les participants vont étudier les défis, partager les idées et stratégies pour faire face aux questions pressantes du secteur avec des nouveaux outils et de nouvelles perspectives.

Le 17ème Boulder MFT annuel en anglais et le 7ème Boulder MFT annuel en français ont regroupé 304 participants, 84 pays différents et 65 experts de renommée mondiale. Le programme 2011 a offert 63 cours portant sur une large variété de sujets et points de vue. Le programme 2011 incluait également le premier Boulder Symposium sur les nouveaux paradigmes de l'inclusion financière, une table ronde dynamique conçue et dirigée par le Président du Boulder Institute, Robert Christen, rassemblant 28 experts de la microfinance de renommée mondiale. Chaque matin, les participants analysaient les différents aspects de l'inclusion financière, en mettant l'accent sur les leçons apprises et la diversité d'approches utilisées pour atteindre le succès.

Accéder au formulaire d'inscription.

jeudi 5 janvier 2012

Microfinance: Is it Time to Write off Group Loans?

London, United Kingdom, December, 23 2011 - Microfinance institutions across the world are moving from group lending to individual lending. Yet, there is not much rigorous evidence on the borrower impact of both types of microcredit to either support or challenge such a strategic shift. This column presents such evidence from a randomised field experiment in Mongolia.

The ability of microcredit to combat poverty remains hotly debated. After years of rapid growth, various microfinance institutions (MFIs) are currently struggling with repayment problems and, in some cases, a political backlash. Scepticism has been further fuelled by several randomised field experiments showing that the capacity of microcredit to lift people out of poverty might be smaller than previously thought. In a nutshell, the evidence suggests that microcredit may reduce liquidity constraints, help families cope with shocks, and encourage entrepreneurship. The ultimate impact on poverty indicators such as income and consumption, nevertheless, remains ambiguous. Effects on health and education are difficult to substantiate too.
Learning about the effect of microcredit is also important because the microfinance industry itself is changing. A number of leading MFIs have moved from joint-liability lending, as pioneered by Grameen bank in the 1970s, to individual lending. Under joint liability, small groups of borrowers are responsible for the repayment of each other's loans. Group members are treated as being in default when at least one of them does not repay, and all members are denied subsequent loans. Group lending often involves committing to repayment meetings and can exploit social pressure, making it onerous for borrowers. This is a key reason why MFIs are moving from joint to individual lending.
Somewhat surprisingly, there exists very limited evidence on the relative merits of individual and group lending in terms of borrower impact. Armendáriz and Morduch (2005 p. 101-102) note that: “In a perfect world, empirical researchers would be able to directly compare situations under group-lending contracts with comparable situations under traditional banking contracts… The best evidence would come from well-designed deliberate experiments in which loan contracts are varied but everything else is kept the same.” This column discusses such evidence (Attanasio et al. 2011).
The experiment
Mongolia is the most sparsely populated country in the world, and this makes disbursing, monitoring, and collecting small loans very costly. The aim of our experiment, conducted in cooperation with Mongolia's XacBank, was to analyse whether group lending can be an effective and efficient way to lend. Mongolian microcredit has traditionally been provided as individual loans, reflecting concerns that the nomadic lifestyle of indigenous Mongolians had impeded the build up of social capital.
Our experiment took place in 40 villages (Figure 1). XacBank was interested in expanding access to poor and female borrowers, an underserved market segment. A total of 1,148 women from the poorest parts of the population participated, and a detailed face-to-face survey was administered to each of them during March-April 2008 (baseline survey). We measured variables that reflect households' living standards and that could, in principle, be affected by the intervention during a 1.5 year interval: income, consumption, and savings; entrepreneurial activity and labour supply; asset ownership and debt; and informal transfers.
Figure 1. Overview of participating villages and provinces

Notes: This chart shows the geographic location of the 10 control soum centres (villages) as black dots, the 15 individual-lending villages (grey dots), and the 15 group-lening villages (white dots) across the five Mongolian provinces that participated in the experiment.
After the baseline survey, we randomised at the village level. Women in 15 villages received access to individual loans, and to group loans in another 15 villages, while in 10 control villages XacBank did not lend to the women during the experiment. The randomisation removed selection bias, allowing us to attribute post-treatment differences in outcomes to the two lending programmes.
The ‘treatment period' during which XacBank disbursed loans lasted 1.5 years – from April 2008 to September 2009 – with some variation across villages. During this period, 57(50)% of the respondents in the group (individual) lending villages borrowed from XacBank. The probability of receiving a microloan during the experiment was 24 percentage points higher in treatment than in control villages.
In October-November 2009, we conducted a follow-up survey to measure the poverty status and economic activity of all women again. We use the data of both survey rounds to measure the impact of the programmes on poverty by comparing all women who initially signed up in treatment villages, irrespective of whether they borrowed or not, with those who signed up in control villages.
Group lending versus individual lending: Similarities…
Although XacBank’s loans were intended to finance business creation, about half of all credit was used for household rather than business purposes in both the group- and individual-lending villages. For instance, we find that at the end of the experiment, the probability of owning a VCR or radio was 17% and 14% higher in the group- and individual-lending villages, respectively (compared to control villages). For large household appliances, the corresponding figures are 9% and 7%.
A second finding that holds for both treatment programmes is that women with lower education seem to benefit more. We take education as a proxy for long-term poverty, as it is easier to measure and more stable over time and, therefore, more reliable than a wealth indicator. The results suggest that it is the poorer part of the targeted population that benefits most from microcredit, regardless of how it is delivered.
Third, we find no differences in repayment behaviour between both lending programmes. Giné and Karlan (2010) also compare repayment rates between group and individual lending – both with mandatory weekly repayment meetings – and find no significant differences. In our case, neither loan programme included mandatory repayment meetings.
... and differences
We also find important differences between the impact of group and individual loans, which suggest that the former were more effective. For group loans, we find a positive impact on female entrepreneurship, one of the main intermediate objectives of the programmes. This is largely driven by less-educated women who, at the end of the experiment, had a 29% higher chance of operating a business compared to similar women in control villages. This difference is 10% for highly-educated women. Enterprise profits increase over time as well.
Did increased entrepreneurial activity feed through to improved household well-being? To answer this question, we use detailed information on household consumption elicited in the surveys. We find a significant and robust increase, relative to control villages, in food consumption in group-lending villages. Access to group loans led to more and healthier food consumption, in particular of fresh items such as fruit, vegetables, and dairy products. Total food consumption was 17 percentage points higher. Over time, we also see an increase in the use of combustibles and felt for the isolation of gers – traditional Mongolian felt tents – as well as other non-durable and total consumption.
Our findings for individual lending suggest that this form of lending was simply not as effective. We find no impact on female entrepreneurship or on consumption, not even with increased exposure to credit. We do find, however, that over time there is an increase in the probability that women operate a business jointly with their spouse – and that these joint enterprises gradually also become more profitable. Nevertheless, it is not clear whether these longer-term effects translate in the same way into higher consumption as they do for group borrowers. We find no evidence that food consumption goes up with exposure in individual-lending villages.
There is, at this stage, no evidence of changes in income as a result of either of the programmes, though it may simply be too early to observe such effects. The more sustained and more generalised increase in consumption in group-lending villages seems to indicate that these loans are more effective at increasing permanent income. Why?
One possibility is that joint-liability ensures better discipline. Group discipline may not only prevent the selection of overly risky investment projects, it may also ensure that a substantial part of the loans is actually invested in the first place. We document results on informal transfers that seem to support this hypothesis – women in group-lending villages decrease their transfer activities with families and friends, the opposite to what we find in individual-lending villages. This could reflect that groups replace some of their informal financial networks, but further analysis is needed to explore this.
Our weaker results for individual loans may also reflect that borrowing at baseline (i.e. pre-programme) was somewhat higher in individual- compared to group-lending villages. Moreover, since group lending was an innovation in Mongolia, the un-met demand for this product – and its marginal impact – may have been larger. Loan take-up was indeed higher in group-lending villages. This could indicate that some women, in particular the less educated, had not been comfortable with borrowing alone but were willing to borrow as part of a group. This would imply that group and individual lending are complementary services for which the demand differs across borrower types. The process of liability individualisation by MFIs may therefore run the risk that certain borrowers – those who are not able or willing to borrow on their own – may gradually lose access to finance. It is too early to write off group lending just yet.



Source : Vox
 

Mettons fin à l'exclusion bancaire

Point de vue | LEMONDE | 30.12.11 | 14h26

Percevoir son salaire, payer ses factures, bénéficier de prestations sociales, financer un projet... Tous ces actes essentiels du quotidien nécessitent de disposer de produits et services bancaires. Pour autant, sommes-nous véritablement tous égaux devant l'accès et l'usage de ces produits et services bancaires ? Rien n'est moins sûr... Faute d'avoir été éradiqué, le processus d'exclusion bancaire s'aggrave.

Posséder un compte bancaire ou une carte de crédit ne suffit pas, encore faut-il pouvoir les utiliser dans de bonnes conditions et bénéficier de conseils adaptés !
L'exclusion bancaire ne se limite en effet pas à des difficultés d'accès. Elle relève aussi de difficultés d'usage liées à des produits et services bancaires inadaptés qui pénalisent les clients les plus fragiles : utilisation de découverts non autorisés, incompréhension des modalités des crédits renouvelables, mauvais fonctionnement du compte générant des frais d'incident en cascade pouvant aller jusqu'au fichage, etc.
D'autres chiffres, plus alarmants, éclairent la réalité du problème : aujourd'hui, dans notre pays, 1,7 million de personnes sont "interdites bancaires", 2,5 millions sont inscrites au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers. Pas moins de 200 000 dossiers de surendettement sont déposés chaque année à la Banque de France. Et ce chiffre est en constante augmentation depuis vingt ans !
Convaincus que la lutte contre l'exclusion bancaire est l'un des leviers possibles et souhaitables de la lutte contre l'exclusion, nous alertons l'opinion publique tant sur l'ampleur du phénomène que sur ses conséquences sociales, souvent dramatiques : diminution du reste à vivre, renoncement à financer certains besoins ou projets fondamentaux, malendettement pouvant mener au surendettement, mal-être personnel et familial...
Est-il ainsi acceptable qu'un ménage à faibles revenus voie son budget amputé d'une centaine d'euros de frais bancaires par mois ? Quand pourra-t-on enfin offrir à chaque personne solvable un crédit amortissable à taux modéré au lieu de ne lui laisser comme autre choix que le crédit renouvelable, difficilement maîtrisable ?
Quelles qu'en soient la cause ou la conséquence, l'exclusion bancaire va toujours de pair avec l'exclusion sociale. Loin de ne concerner que les personnes fragiles, cette forme d'exclusion menace également les classes moyennes malendettées dont les ressources financières se trouvent parfois fragilisées à la suite d'un accident de la vie - divorce, chômage, maladie, etc. Il est donc urgent d'agir dans une logique préventive.
C'est pourquoi nous, associations, appelons à une prise de conscience collective et à la mise en oeuvre de mesures pérennes à grande échelle. Notre "Manifeste pour l'inclusion bancaire en France des populations fragiles" dresse le constat des difficultés liées à l'exclusion bancaire vécues au quotidien par un trop grand nombre de nos concitoyens.
Nous appelons les établissements bancaires à faire évoluer leurs produits et leurs pratiques à destination des clients fragiles. Et cela au-delà des seuls effets d'annonce ou de leur responsabilité sociétale, grâce à un système d'observation, d'incitation et de certification.
Nous attendons de l'Etat qu'il assume pleinement son rôle de régulation en construisant une véritable politique de prévention du surendettement - paroxysme de l'exclusion bancaire - qui devra clarifier notamment le rôle de chacun dans l'éducation et l'accompagnement budgétaires.
Certes, ce projet d'envergure devra être mené de concert avec l'ensemble de la profession bancaire, les services de l'Etat, les collectivités territoriales et les associations, afin de mettre en oeuvre des solutions concrètes et partagées.
Cependant, l'enjeu social est tel qu'il motive à lui seul la mobilisation de tous pour accompagner ces millions de personnes qui ont vu ou pourraient voir un jour leur vie basculer.
Ayons ainsi le courage et l'ambition de faire progresser l'accès aux droits de l'ensemble de nos concitoyens.

Patrick Kanner, président de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale
Jean-François Mattei, président de la Croix-Rouge française
François Soulage, président du Secours catholique

mercredi 4 janvier 2012

Impact du microcrédit rural au Maroc


 
Fieldwork implemented by: 
Innovations for Poverty Action (IPA)
 
Location:  Maroc
Sample:  162 villages
Timeline: 2006 - 2009
Themes:  Finance et Microfinance
Policy Goals: Access to Credit
 
Policy Issue: 
 
Le microcrédit est l’innovation la plus visible du dernier demi-siècle en matière de lutte contre la pauvreté. En trois décennies, il s’est considérablement développé. Comptant désormais près de 130 millions d’emprunteurs, il est sans conteste parvenu à rendre accessibles aux pauvres des services financiers formels. Beaucoup estiment qu’il fait bien plus, et qu’en apportant de l’argent à des familles pauvres (et souvent à des femmes), il permettrait d'augmenter les investissements dans la santé, dans l’éducation et dans l’autonomisation des femmes. Les sceptiques, cependant, considèrent que les institutions de microfinance (IMF) ressemblent fort aux usuriers à l’ancienne, réalisant des profits fondés sur l’incapacité des pauvres à résister à la tentation d’un nouveau prêt. Ils pointent du doigt le fait que beaucoup de très petites entreprises sont créées, que peu d’entre elles s’agrandissent et s’inquiètent de la concurrence qu’elles se livrent. Jusqu’à récemment, il y a eu très peu de résultats rigoureux pour aider à trancher entre ces points de vue très différents.
 
Context of the Evaluation:
 
Au Maroc, 19% de la population des zones rurales isolées vit avec moins de deux dollars par jour. Jusqu'à présent, la plupart des services de microfinance se sont développés dans les zones urbaines et périurbaines, tandis que les régions rurales recourraient à différentes formes de crédit informel. Dans ces régions, le niveau d’accès au crédit classique (proposé par une banque ou une institution financière), est très bas : les enquêtes initiales du projet ont montré que seuls 2,5% de ceux qui au Maroc vivent avec moins de deux dollars par jour empruntent de l’argent à des institutions de crédit classiques.
Entre 2006 et 2007, Al Amana a ouvert environ 60 nouvelles agences dans des zones rurales d’habitat dispersé. Le principal produit qu'Al Amana y offre est un prêt collectif ; depuis mars 2008, des prêts individuels pour le logement et pour les entreprises non agricoles sont également proposés. Les groupes sont composés de trois ou quatre membres qui se mettent d’accord pour garantir mutuellement le remboursement de leurs emprunts, avec des montants allant de 124 à 1855 US dollars par membre du groupe. Les prêts individuels sont généralement proposés aux clients pouvant apporter une forme de garantie.
 
Details of the Intervention: 
 
À l’intérieur de la zone de chalandise des nouvelles agences, ouvertes là où il n’y avait précédemment aucun accès au microcrédit, 81 paires de villages ont été sélectionnées. Au sein de chaque paire, un village a été aléatoirement choisi pour recevoir des services de microcrédit juste après l’ouverture de l’agence, tandis que l’autre les a reçus deux ans plus tard.
L’enquête initiale a été accomplie en quatre vagues pour s’adapter au calendrier des ouvertures des agences effectuées par Al Amana entre 2006 et 2007. Des données ont été collectées parmi un échantillon de ménages sur : leurs caractéristiques socio-économiques, leur production, le travail de leurs membres en dehors du foyer, leur consommation, leurs crédits et le rôle des femmes en leur sein. Une enquête finale a été effectuée deux ans après le début de chaque vague d’ouverture d’agences.
Au moment de l’enquête finale, 16% des ménages vivant dans des villages bénéficiant du programme avaient contracté un prêt auprès d’Al Amana. Les trois quarts d’entre eux avaient contracté des prêts collectifs et les emprunteurs étaient majoritairement des hommes. Les ménages des zones tests avaient emprunté en moyenne 117 USD à Al Amana, le montant global des prêts s’élevant en moyenne à 964 USD.
 
Results and Policy Lessons: 
 
Le programme d’Al Amana a augmenté l’accès au crédit: les ménages des villages en bénéficiant ont été deux fois plus susceptibles de contracter un prêt que ceux des villages n’en bénéficiant pas. Le principal effet de ce meilleur accès au crédit a été d’agrandir la taille des entreprises individuelles déjà existantes, qu’elles concernent l’élevage du bétail ou les activités agricoles.
Pour les ménages pratiquant l’élevage, il y a eu une augmentation du nombre d’animaux, ainsi qu’une diversification du type d’animaux possédés et du type de produits vendus. Cela a provoqué un accroissement des ventes et de l’auto-consommation, mais pas d’augmentation des profits. Pour ce qui est de l’agriculture, les ventes et les profits ont augmenté, mais les ménages n’ont pas paru investir dans de nouveaux secteurs ou créer de nouvelles entreprises. Une fraction des profits supplémentaires ont été épargnés, tandis qu’une autre partie a compensé par une réduction des salaires gagnés par ailleurs : dès lors, il n’y a pas eu d’effet moyen sur la consommation de l’ensemble des ménages.
Les effets du programme varient de façon significative selon que le ménage avait ou non une auto-entreprise au moment de l’enquête initiale. Les ménages qui en avaient une ont baissé leur consommation non durable (dépenses sociales) et leur consommation générale. Ce groupe-là a plus épargné et emprunté à Al Amana, ce qui est cohérent avec leur besoin de financer l’expansion de leurs activités. Les ménages qui n’avaient pas d’entreprise ont augmenté leurs dépenses d’alimentation et leurs dépenses durables (sans effet sur la consommation générale), et n’ont vu aucune modification des résultats de leur activité professionnelle.

Microcrédit: «Notre secteur a stabilisé des centaines de milliers d’emplois» Entretien avec Youssef Bencheqroun, DG d’Al Amana Microfinance

  • 3 millions de prêts d’une valeur de 20 milliards de DH en 10 ans 
  • Près de la moitié accordée dans des régions rurales enclavées

Microcrédit: «Notre secteur a stabilisé des centaines de milliers d’emplois» Entretien avec Youssef Bencheqroun, DG d’Al Amana Microfinance
«On constate un certain décalage entre la perception très positive du microcrédit à l’étranger et sa perception au Maroc », affirme Youssef Bencheqroun, DG d’Al Amana Microfinance

Youssef Bencheqroun, DG d’Al Amana Microfinance, plaide pour une levée des obstacles au déploiement de la microfinance, secteur dans lequel notre pays jouit d’une notoriété internationale, fort contributeur à l’emploi, et dont le taux de pénétration demeure en deçà du potentiel, par rapport à des pays au niveau de développement comparable. Selon lui, le passage au statut de société de financement voire de banque permettra d’apporter de nouvelles ressources en fonds propres, diversifier le tour de table et améliorer les performances opérationnelles.

- L’Economiste: Quel est le bilan d’Al Amana Microfinance en 2011?

- Youssef Bencheqroun: Cette année a été l’occasion de renforcer substantiellement nos fondamentaux opérationnels et nos fonds propres, de hisser nos résultats à de meilleurs standards de performance, de consolider notre mission, notre vision et nos valeurs dans le cadre du Projet d’Entreprise. Ainsi, plus que jamais, l’expérience de nos 2100 salariés nous renforce dans notre mission d’acteur du développement socio-économique de notre Pays par le biais de l’inclusion financière.
Notre objectif est au minimum de réitérer les réalisations accomplies depuis 10 ans et de les améliorer. Je rappelle que nous avons distribué 3 millions de prêts à des populations considérées comme exclues des systèmes classiques pour 20 milliards de DH. 40 à 50% de ces sommes l’ont été dans des régions rurales enclavées. Nous sommes souvent premier partenaire financier de communautés villageoises et douars. Différentes études convergent sur un constat: notre secteur a stabilisé des centaines de milliers d’emplois et contribué à générer un grand nombre d’emplois indirects liés au développement des micro-entreprises financées.

- Comment se porte le secteur du microcrédit au Maroc?

- On peut considérer que le secteur est sorti plus renforcé de la crise de 2008-2009. En effet des changements conséquents ont été menés, faisant évoluer notre modèle, qui, rappelons le, fait l’objet d’une large reconnaissance internationale, en l’adaptant progressivement aux nouvelles donnes socio-économiques. Parmi elles, l’impératif de performance économique, afin de disposer des moyens de desservir une proportion de population bien plus grande et d’introduire des produits et services sur mesure. Cette meilleure robustesse permettra à la micro-finance marocaine d’atteindre ses objectifs de contributeur à l’emploi. Autre donne, la nécessité de faire preuve de pédagogie et de faire connaître les réalisations exceptionnelles du secteur. On constate un certain décalage entre sa perception très positive à l’étranger et sa perception au Maroc.

- Qu’avez-vous prévu dans ce sens?
- D’abord un recentrage fort sur le client micro-entrepreneur. Nous aspirons à être l’organisation préférée de nos clients. Il s’agit donc de leur amener plus que des crédits: les aider à se prémunir contre les aléas de la vie, à soutenir la croissance de leur production, moderniser les procédés.
. Bref, consolider leur capacité à résister aux crises et à devenir des partenaires économiques dignes et pérennes.
Notre plan prévoit aussi de profiter du rythme d’innovations tant technologiques que dans la gestion du risque et de la connaissance clients. Ces objectifs supposent de faire évoluer notre dispositif au même rythme et donc améliorer nos principaux process RH, SI.
. Enfin, augmenter le taux de pénétration en proposant des services aux régions peu desservies, s’ouvrir de nouveaux segments comme la TPE, faire évoluer la reconnaissance de la marque.

- Où en est le projet de transformation du statut des associations de microcrédit?
- Je rappelle que ce projet vise à faire évoluer notre gouvernance du statut associatif à celui de société de financement, voire de banque. Le projet de loi avait été adopté en Conseil des ministres et attend d’être voté par le Parlement. Il vise à apporter de nouvelles ressources en fonds propres, qui s’élèveront à près de 550 millions de DH en 2011, diversifier le tour de table et améliorer encore plus les performances opérationnelles, notamment en introduisant de nouveaux services financiers comme la micro-assurance, les transferts d’argent…

- Qu’attend le secteur des pouvoirs publics?

- La FNAM (Fédération nationale des associations de microcrédit) est plus habilitée à donner de la visibilité sur cette question. Pour Al Amana, il semble bien indiqué d’approfondir les relations de synergie, nous permettant de lever les obstacles au déploiement d’une micro-finance qui a largement démontré son utilité et dont le taux de pénétration demeure en deçà du potentiel, par rapport à des pays au niveau de développement comparable. Cette collaboration pour être efficace pourrait être basée sur un dialogue régulier dont le point de départ serait la feuille de route 2010-2020 que le secteur vient de boucler ; et qui peut même faire l’objet d’un véritable contrat programme.

Aziza EL AFFAS @ Leconomiste

Symbiotics NewsWatch #191, 03 January 2012

Jan. 02 Nigeria: 2011 in retrospect, Microfinance Banks Score Sector high
Despite the shaky start of 2011 due to the tsunami that engulfed the microfinance sector in the last quarter of 2010, which led to the liquidation of 103 microfinance banks (MfBs) by the regulatory bodies, MfB operators have rated their efforts at providing access to finance and enhancing financial inclusion above average, saying these were signs that they are on the right path.
Source: Vanguard
 
Dec. 30 Small Business Story of the Year: The Rise of Alternative Lending
Supporting small business was among the top economic stories of the year, and the rise in lending to those growing companies was the most important development in 2011.
Source: Home Wealth Project
 
Dec. 29 Philippines: BSP Raises Ceiling on Micro-Credit
The Bangko Sentral ng Pilipinas (BSP) has raised the existing cap on microfinance loans to allow banks to provide more financing to clients.
Source: BusinessWorld
 
Dec. 29 Bangladesh: Yunus Seeks Review of Dismissal Verdict
Bangladeshi Nobel laureate Muhammad Yunus today sought a review of an apex court verdict that unseated him earlier this year from his position as the chief of the Grameen Bank, the pioneering micro lending agency he had founded three decades ago.
Source: Moneycontrol.com
 
Dec. 28 India: 10 Million Poor Rural Borrowers in Andhra Pradesh may Soon be Labelled Defaulters
Even as the Reserve Bank of India (RBI) attempts to address a large part of the concerns of the Andhra Pradesh government pertaining to the microfinance sector through a comprehensive regulatory framework, millions of rural poor borrowers in the state are running the risk of losing access to formal credit.
Source: The Economic Times
 
Dec. 23 Microfinance: Is it Time to Write off Group Loans?
Microfinance institutions across the world are moving from group lending to individual lending. Yet, there is not much rigorous evidence on the borrower impact of both types of microcredit to either support or challenge such a strategic shift. This column presents such evidence from a randomised field experiment in Mongolia.
Source: Vox
 
Dec. 21 New Success Model for Microfinance: A Matter of Trust
Professor Bill Dickens and Matt Jordan, AS '11, are using game theory to gain a better understanding of the economics of microlending and why it is more successful in some countries.
Source: News@Northeastern