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vendredi 1 juin 2012

Finance islamique : Une étude en juin pour sonder le marché marocain


La finance islamique part à la conquête du Maroc. Après des années de refus catégorique d’autoriser les banques vertes, le royaume est sur le point de faire des concessions. Sentant le vent tourner en leur faveur, ces institutions financières commencent par la réalisation d’une étude.
La finance islamique  prospecte le marché marocain.  Selon le site tradearabia, IFAAS (Islamic Finance Advisory & Assurance Services), un bureau international de consulting en la matière, vient d’annoncer le lancement, début juin, d’une étude indépendante sur les opportunités qu’offre le royaume aux banques vertes et, surtout, l’intérêt de la population marocaine pour les produits financiers portant l’estampille « islamique ».
Par ailleurs, cette étude verra la réalisation de sondages d’opinions sur un échantillon de 800 personnes (hommes et femmes) qui se veut assez représentatif des consommateurs marocains. Il est prévu, également, des micros-trottoirs. Cette opération sera menée dans les villes de Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Fès, Tanger et Oujda.
Le rapport fruit de cette étude est très attendu par les institutions financières de ce genre intéressées par ouvrir des succursales au Maroc, notamment celles installées à Manama. La capitale du Bahreïn abrite le plus grand centre des banques islamiques de la région du Moyen-Orient avec 415 banques dont les avoirs dépassent les 25 milliards dollars.
Quatre banques saoudiennes sont également dans les starting-blocks et se disent très intéressées par une éventuelle implantation au Maroc. Une ambition exprimée, en avril à Riyad, lors de la tenue des journées commerciales maroco-saoudiennes.  
Cette offensive des banques islamiques s’est accentuée depuis l’arrivée des islamistes du PJD au gouvernement, suite à leur victoire aux législatives du 25 novembre 2011. Une nouvelle dynamique est ainsi lancée. Il ne reste que l’aval de Bank Al Maghrib.  Une institution qui n’a pas montré, jusqu’à présent, son enthousiasme pour donner le feu vert à la finance islamique en provenance des monarchies du Golfe.
Pire encore, c’est pour barrer la route à une telle perspective que BAM accordait, juin 2010, sa bénédiction au lancement de Dar Assafa, une filiale d’Attijari wafa, dotée de 50 millions dh, spécialisée dans la commercialisation de produits alternatifs pour ne pas dire islamiques. Une expérience qui est encore à ses débuts. Dar Assafa a été précédée, juin 2007, par une ouverture très contrôlée de Bank Al Maghrib sur la finance islamique, et ce, en autorisant la commercialisation sur le marché marocain des produits islamiques suivants : « Ijara », « Moucharaka » et « Mourabaha ».

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