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mardi 6 décembre 2011

Richard Branson plaide pour un capitalisme philanthrope



Dans son dernier livre, intitulé « Screw business as usual », Richard Branson appelle de ses vœux une refondation du capitalisme, arrivé en fin de cycle. Les entrepreneurs seraient en effet les mieux placés pour combiner deux exigences : faire des profits et assurer un mieux-vivre aux citoyens. Dans les faits, le milliardaire britannique joint le geste à la parole…



Difficile de traduire le titre du nouveau livre de Sir Richard en restant correct ! En gros, notre baron souhaite en finir avec une certaine vision des affaires, seulement motivées par le profit. Selon lui, il est ainsi possible de faire en même temps de l’argent et le bien autour de soi, qu’il s’agisse de nos frères humains ou de la planète. Richard Branson a fait la tournée de médias pour présenter son ouvrage, insistant davantage sur les actions concrètes menées par son empire que sur des déclarations d’intention de pure forme, qui de toute façon ne lui ressembleraient pas !

Récemment, Richard Branson, au côté de Wilbur Ross, a ainsi racheté la banque Northern Rock à l’Etat britannique, pour 1,2 milliard de dollars. Son ambition à travers cette acquisition : mettre en place des dispositifs de microcrédit à destination des personnes les plus démunies, à l’instar de ce qu’a réussi Muhammad Yunus au Bangladesh. « Le microcrédit a marché en Afrique et en Asie, pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas dans un pays comme le Royaume-Uni ? », avance-t-il.

Selon lui, les banques ne se sont pas encore fait pardonner le désordre créé par la crise financière. Les quelque 21 milliards de dollars de bonus distribués par Wall Street en 2010 constituent à cet égard une preuve criante du cynisme de la profession, mais aussi des marges de manœuvre disponibles pour inverser la courbe de confiance de la population vis-à-vis du secteur financier. Avec Northern Rock, il compte bien procéder autrement et montrer qu’il est possible de combiner performance et philanthropie.

Dans le domaine aérien, le milliardaire britannique met l’accent sur les efforts consentis par sa compagnie, Virgin Airlines, dans le domaine des carburants propres. D’ici à 2020, il promet que ses avions utiliseront un carburant non émetteur de CO2, à base d’algue ou d’isobutanol. Ce ne serait d’ailleurs qu’une étape vers la généralisation à l’ensemble des flottes mondiales de cette démarche.

Féru de science-fiction, Richard Branson ne se contente pas de ces initiatives plutôt terre à terre. Avec SpaceShipTwo, sa navette spatiale de tourisme, dont le premier vol est imminent, il se dit ainsi très fier de procurer un frisson d’aventure à ses semblables. Certes, ce type de voyage est avant tout destiné à ceux qui en ont les moyens, mais la simple possibilité de voyager dans l’espace représente pour notre baron un cadeau fait à l’Humanité toute entière.

Au final, Richard Branson est convaincu d’une chose : le capitalisme a besoin d’un supplément d’âme pour espérer continuer à prospérer. Et ce ne sont pas « les travailleurs sociaux ou les politiques », comme il dit, qui sont en mesure de le proposer : c’est avant tout la mission sacrée des entrepreneurs !

© Zonebourse.com 2011 / Crédit photo © Maxppp

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