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jeudi 27 octobre 2011

Le Canada menace d’interrompre son aide au secteur de la microfinance au Bénin


Le gouvernement béninois est sous pression. Le Canada, principal partenaire financier du secteur de la microfinance au Bénin, menace de bloquer ses financements au cas où la loi sur la microfinance ne serait pas votée et promulguée avant la fin de l’année 2011. Pour les autorités canadiennes en effet, le vote de cette loi est un impératif à satisfaire dans le cadre de la coopération bilatérale qui lie les deux pays et qui se traduit depuis janvier 2010 par la mise en place du Programme d’appui au secteur de la microfinance au Bénin (PASMIF) d’un coût global de 12 millions de dollars canadiens soit près de six (06) milliards de francs Cfa pour une durée de sept ans.
Cet important financement qui fait suite à de nombreux autres et qui fait du Canada le Chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) dans le domaine de la microfinance, est ainsi menacé de gel des financements de ce programme destiné essentiellement à appuyer la stratégie nationale de la micro-finance, dans les prochains mois. Ainsi, pour le Canada, cette loi encore dans les tiroirs de l’Assemblée nationale doit nécessairement être votée et promulguée pour traduire concrètement la volonté de Boni Yayi, de mettre ce secteur au service de l’épanouissement des populations béninoises.
 Et pour contraindre Boni Yayi et les députés à passer à l’acte, le Canada a décidé de d’exiger le vote de la loi avant la date butoir du 31 décembre 2011. Conscient du péril que fait courir cette décision du gouvernement canadien après la fin du Millenium Challenge Account (MCA) qui apportait une aide substantielle au secteur de la microfinance, le gouvernement s’évertue à mettre en relief, auprès des autorités canadiennes, sa bonne foi qui se traduit par l’élaboration et la transmission du projet de loi sur la microfinance à l’Assemblée nationale en vue de son adoption.
 Cet argument ne parvient cependant pas encore à convaincre les autorités canadiennes qui exigent désormais au gouvernement béninois d’obtenir de l’Assemblée nationale des indications claires sur la programmation du vote de la loi sur la microfinance avant de fléchir leur position.
Il va alors s’en dire que face aux menaces du Canada de priver le secteur névralgique de la microfinance dans le programme de développement du Bénin de ce précieux appui, le rôle des députés de la 6ème législature semble désormais crucial.
Jean-Claude D. DOSSA
L’evenement Precis 

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