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mardi 26 juin 2012

«La loi sur les banques islamiques, en fin 2012»

Najib Boulif, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des affaires générales et de la gouvernance affirme que le Maroc cherche, sérieusement, à améliorer son environnement des affaires, à travers un partenariat public-privé «très serré». Il explique, par la suite, la volonté de son département de permettre l’introduction des banques islamiques dans le marché.

Les Afriques : Quelles sont les conclusions à tirer du Forum «Doing Business in the Arab World» organisé le 29 mai à Casablanca ?

Najib Boulif : Le «Doing Business» est un événement très important. Cette année à Casablanca, l’événement nous permet de mettre en exergue l’expérience marocaine. Et particulièrement, notre expérience accumulée ces trois dernières années. Comparé aux autres pays arabe, le Maroc a réalisé des avancées dans le climat des affaires. En effet, l’essentiel de ce que nous faisons, on le réalise dans le cadre d’un partenariat public-privé très serré. Avec le nouveau gouvernement, il existe un rapprochement de plus en plus prolifique entre la CGEM et les acteurs gouvernementaux. Cette année on aurait souhaité la participation d’un nombre plus grand de pays, mais comme vous le savait, un bon nombre de pays arabes vivent, actuellement, dans l’instabilité. Présents avec nous, les pays du Golfe réalisent de bons résultats dans le «Doing Business». Mise à part ces pays, le Maroc et la Tunisie sont leaders dans la région arabe. Les deux pays exécutent des performances. Les 32 actions qui vont se faire en 2012 nous donneront de bons résultats par la suite.

LA : Est-ce qu’on peut considérer ce forum comme étant un rapprochement des pays arabe, particulièrement, les pays du Golfe pour permettre, justement, l’introduction des banques islamiques au Maroc ?

N.B. : Il faut dire que les banques islamiques sont sujettes à d’autres discussions. L’installation de ces banques est un centre-intérêt pour le gouvernement. On tient à l’appliquer. C’est une solution financière propre au Maroc au PJD. Le projet fait partie de notre programme électoral. En prenant en considération que le chef du gouvernement fait partie de PJD, je peux dire que nous tenons, toujours, à ce projet.

LA : Dans un contexte de crise, pensez- vous que les banques seront une solution ?


N.B. : Dans un contexte global, avec la crise européenne et le manque de liquidités au Maroc, je pense, effectivement, que la finance islamique peut être une alternative. Un point positif qui permettra d’augmenter le niveau de liquidités et d’injecter des milliards de dirhams. Généralement, c’est une occasion pour relancer l’investissement.

LA : Vous avez fixé des délais pour l’introduction de ces banques dans le marché marocain ?

N.B. : D’ici la fin de l’année 2012. Le texte de loi relatif aux banques islamiques sortira avant 2013. J’espère que les deux chambres du Parlement voteront cette loi. C’est un projet sur lequel on travaille, actuellement. Au cours de la session parlementaire d’octobre 2012 on sortira le projet pour le suffrage. Le parlement aura 3 mois pour admettre la mise en application de cette loi.
@lesafriques.com

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