- SELON UNE ENQUÊTE DE L’IFAAS, LA PLUPART DES MAROCAINS SONT INTÉRESSÉS
- L’OFFRE NE SUIT PAS ENCORE LA DEMANDE
- SELON UNE ENQUÊTE DE L’IFAAS, LA PLUPART DES MAROCAINS SONT INTÉRESSÉS
- L’OFFRE NE SUIT PAS ENCORE LA DEMANDE

Source: IFAAS
La quasi-totalité (94%) de la population marocaine serait intéressée par la finance islamique, selon l’enquête de l’IFAAS sur son potentiel au Maroc
La quasi-totalité (94%) de la population marocaine serait intéressée par la finance islamique, selon l’enquête de l’IFAAS sur son potentiel au Maroc
La totalité ou presque (94%) de la population marocaine serait intéressée par la finance islamique. C’est, en substance, le principal constat que fait l’Islamic Finance Advisory & Assurance Services (IFAAS) dans son enquête(1) sur la finance islamique au Maroc. Selon Boubkeur Ajdir, directeur de projets au sein de l’IFAAS, «ce chiffre montre tout le potentiel d’épargne qui échappe totalement au circuit bancaire traditionnel souvent pour des raisons de convictions éthiques et religieuses». Dans ce total, 70% des personnes sondées seraient attirées par des produits d’épargne et de placement. 88% d’entre elles seraient intéressées par les produits de financement conformes à la Charia. Selon Ajdir, «la prédisposition à souscrire aux produits islamiques pourrait être rapide si certaines conditions sont réunies». Il fait à la fois allusion à la tarification, la compétitivité, l’authenticité et la transparente de l’offre de produits islamiques et aussi à l’innovation en termes de marketing et de commercialisation. «L’innovation doit donc être au centre des préoccupations des banques afin de concevoir les produits adéquats répondant aux besoins de la clientèle et contribuant à la croissance économique du pays», prévient Ajdir.
L’introduction de la finance islamique ne manquera pas de rehausser le taux de bancarisation. Et pour cause, «nous sommes, a priori, d’avantages face à un marché de l’offre qu’à un marché de la demande», souligne le directeur. En gros, la demande est présente mais l’offre se fait toujours attendre. «Les financiers devront identifier les bons pools d’actifs sous-jacents qui offriront une performance intéressante et qui se marieront avec les critères de montant et de durée d’immobilisation des dépôts de la clientèle», préconise-t-il.
Ceci dit, IFAAS promet un bel avenir pour le Maroc au niveau de la région dans ce secteur. «La place de Casablanca a de grandes chances pour jouer un rôle de leader sur le continent africain», estime le directeur. En attendant, le Maroc est à la traîne. Comparé à d’autres pays du pourtour méditerranéen (Egypte et Turquie), l’encours des produits islamiques ne représente que 0,1% dans l’actif bancaire (à fin 2010), contre 4,9% en Egypte et 4,3% en Turquie.
Par ailleurs, l’étude met en avant la prédisposition du consommateur à souscrire à ces produits «Charia compliant» en termes de prix, de capacité d’épargne régulière, de sensibilité aux aspects liés à la conformité religieuse.
L’introduction de la finance islamique ne manquera pas de rehausser le taux de bancarisation. Et pour cause, «nous sommes, a priori, d’avantages face à un marché de l’offre qu’à un marché de la demande», souligne le directeur. En gros, la demande est présente mais l’offre se fait toujours attendre. «Les financiers devront identifier les bons pools d’actifs sous-jacents qui offriront une performance intéressante et qui se marieront avec les critères de montant et de durée d’immobilisation des dépôts de la clientèle», préconise-t-il.
Ceci dit, IFAAS promet un bel avenir pour le Maroc au niveau de la région dans ce secteur. «La place de Casablanca a de grandes chances pour jouer un rôle de leader sur le continent africain», estime le directeur. En attendant, le Maroc est à la traîne. Comparé à d’autres pays du pourtour méditerranéen (Egypte et Turquie), l’encours des produits islamiques ne représente que 0,1% dans l’actif bancaire (à fin 2010), contre 4,9% en Egypte et 4,3% en Turquie.
Par ailleurs, l’étude met en avant la prédisposition du consommateur à souscrire à ces produits «Charia compliant» en termes de prix, de capacité d’épargne régulière, de sensibilité aux aspects liés à la conformité religieuse.
B. Z. avec M. A. B. @ leconomiste
(1) Enquête menée auprès d’une population de Marocains qui ont répondu à pas moins de 50 questions ayant trait à leur perception de la finance islamique
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