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dimanche 22 avril 2012

La finance islamique retrouve toute sa légitimité


TUNISIE. La 5ème édition du FAFI ( Forum africain de la finance islamique) s'est tenue le 19 avril 2012 à Tunis, un choix qui émane, précise Zoubeir Ben Terdeyet directeur d'Isla Invest organisateur de l'évènement, de la confiance en l'avenir de la Tunisie de l'après 14 janvier. 
Le forum a réuni des experts tunisiens et français pour parler des opportunités qui s'ouvrent à la finance islamique après le printemps arabe, des différentes classes d'actifs islamiques et des opportunités de la FI en termes d'emploi. 
La proportion de la finance islamique dans le monde demeure minime, cependant au cours des dernières années et suite à la crise financière mondiale de 2008 qui a révélé la fragilité du système conventionnel, l'intérêt a commencé à être porté vers ce modèle respectueux de l'éthique. 
Intérêt qui aura permis à l'industrie de la finance islamique de croître à l'échelle mondiale de 20% durant la dernière période, 50 pays de par le monde recourent, aujourd'hui, à la finance islamique. Cet intérêt s'est, notamment, concrétisé par l'ouverture en 2004 de la première banque islamique en Europe (La Banque islamique de Grande-Bretagne  - IBB) et l'adoption par un grand nombre de pays européens et industrialisés de dispositions réglementaires et fiscales favorables à l'émergence de la finance islamique dont la France et le Luxembourg. 
Salim Besbes secrétaire d'État auprès du ministre des Finances, a ouvert les travaux du forum et relevé que la finance islamique serait une solution de choix pour répondre aux priorités actuelles de la Tunisie dont la justice sociale, la croissance économique et la stabilité. 
Une étude de la Banque Mondiale (BM) aurait, en effet, montré que le système économique basé sur la Musharaka (partage des profits et des pertes) est plus stable et équilibré qu'un système financier fondé sur le taux d'intérêt qui conduit souvent à un déséquilibre entre la sphère financière et la sphère réelle. Revenant sur la présence de la finance dans le monde, le secrétaire d'État relève que dans le continent africain et dans les pays arabes (à l'exception des pays du golfe), le financement islamique ne représente que 18 mrds $ soit 8% seulement du volume global de leurs financements. Ce faible taux s'expliquerait par l'absence d'incitations et de mesures d'ordre réglementaire et organisationnelle. 

S'agissant de la Tunisie, il rappelle que la finance islamique y a été initiée en 1983 avec la création de Bank El Baraka. La création en 2010 de Zitouna Banque n'a pas permis au secteur de connaître un vrai essor, la part de financement islamique en Tunisie ne représente encore que 2,2% des actifs des banques contre 61% en Arabie Saoudite et 42% aux Émirats Arabes Unis. 

Le développement optimal de la finance islamique ne pourra se faire sans un cadre réglementaire spécifique relève, encore Salim Besbes. Une commission nationale a été instituée au sein du ministère des Finances pour mettre en place les législations spécifiques couvrant les différents segments de la finance islamique. 

@ econostrum

1 commentaire:

  1. Collaborons ensemble pour une meilleure compréhension de la finance islamique :
    Finance islamique.

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