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lundi 13 février 2012

Informatique : les banques de détails optent pour la standardisation

Mohamadou Diallo, directeur du magazine CIO Mag, rédacteur en chef de Réseau Télécom Mohamadou Diallo, directeur du magazine CIO Mag, rédacteur en chef de Réseau Télécom
 
(Agence Ecofin) - L’intégration informatique est devenue la voie royale pour déployer de solides réseaux bancaires à l’échelle mondiale. Les banques de détails ne s’y trompent pas. Toute leur stratégie dans l’accompagnement du business à l’international s’oriente principalement vers la standardisation. Un socle sur lequel repose la quasi-totalité des applications métier pour assurer la fourniture des besoins fonctionnels de la banque de détail. Trois cas sous la loupe.
Dans l’écosystème des secteurs bancaires et financiers en Afrique, le contexte est marqué par un marché boursier embryonnaire et par la quasi-absence des produits types d’intermédiation non financière. En revanche, même si le taux de bancarisation, entre 5 et 10%, est l’un des plus faibles au monde, le marché bancaire commence à se développer. Ce dynamisme s’accompagne avec l’apparition de nouveaux modes d’accès à la finance comme la micro finance ou encore le mobile banking pour démocratiser et favoriser la bancarisation de masse. La combinaison des offres bancaires, de mobile banking et de micro finance devraient donc nettement favoriser l’augmentation de la pénétration du taux de bancarisation dans les prochaines années.
Il s’agit d’un secteur fortement concurrentiel dont les activités reposent principalement sur les SI. Les technologies de l’information et de la communication ont beaucoup modifié le métier de la banque. Le développement des usages a conduit à une multiplication des services et des modes d’accès des clients aux banques.
Cependant, les systèmes d’information bancaire en Afrique sont tributaires des stratégies définies au niveau corporate et entrent souvent dans une logique d’industrialisation. En Afrique, le secteur bancaire est caractérisé par une structure oligopolistique dominée par des groupes internationaux qui contrôlent pas moins de 70% du marché. Ces établissements bancaires interviennent pour la plupart dans la banque de détail. Historiquement, les grands établissements bancaires français comme BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole etc. ont une forte présence en Afrique depuis fort longtemps. Leurs stratégies globales impactent également l’évolution des SI des filiales africaines.
Mutualiser les ressources informatiques
Qu’il s’agisse de BNP Paribas ou la Société Générale, la mutualisation des ressources informatiques à l’international passe par la standardisation des processus. Il s’agit d’aboutir à une meilleure vue globale de l'ensemble des processus métiers de l'entreprise et de leurs interactions, afin d'être en mesure de les optimiser et, dans la mesure du possible, de les automatiser au maximum à l'aide d'applications métier.
Pour sa part, BNP Paribas a crée Banque de Détail Système Informatique (BDSI), une société détenue à 89 % par BNP Paribas et 11 % par la BMCE, filiale du groupe au Maroc. Il s’agit d’un centre régional basé à Casablanca dont la vocation consiste à développer des logiciels et autres produits standards unifiés et partagés pour couvrir les besoins fonctionnels de toutes les filiales africaines, essentiellement composées de banques de détails. En outre, le groupe dispose de deux plateformes offshores au Maroc et en Inde. C’est à Casablanca qu’est implantée BNP Paribas MIT, la filiale qui développe, pour le compte du groupe, les adaptations et les développements des logiciels pour ses propres besoins internes. Il s’agit d’une politique de standardisation, dénommée Atlas, qui permet de réduire le spécifique. Aujourd’hui, le standard Atlas est déployé dans 125 banques à travers 63 pays dans le monde.
Solution mutualisée
Cette volonté de développer les mêmes systèmes partout dans le monde est le modèle le plus partagé par tous les grands établissements bancaires. Pour équiper ses filiales étrangères de banque de détail, Société Générale s’appuie sur Harpe (pour « harmonisation des plates-formes pour l’étranger »). Aujourd’hui, l’ensemble des implantations de Société Générale à l’étranger, soit 40 pays, utilise tout ou partie de cette solution mutualisée. Le progiciel bancaire Delta informatique, récemment racheté par Sopra, a été retenu pour équiper une vingtaine de petites et moyennes banques.
Mohamadou Diallo

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    En se qui concerne bdsi, cette societe est détenue par Bnp paribas à 89% et 11% par la BMCI et non pas BMCE!!!

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  2. Merci beaucoup pour votre rectification d'une information aussi importante.

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