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mercredi 2 novembre 2011

G20 des jeunes entrepreneurs : un enthousiasme contagieux


Déclaration de l'Entrepreneur

Les 400 jeunes entrepreneurs du G20 YES de Nice proposent aux chefs d'Etat du G20 réunis à Cannes de développer une "Déclaration de l'Entrepreneur" et un plan d'action pour dynamiser l'entrepreneuriat. Malgré un communiqué un peu fade, on retiendra un casting 4 étoiles et une ambiance "caliente". La vraie bonne nouvelle de ce sommet ? L'entrepreneuriat, lui, ne connait pas la crise !
Mohammad Yunus

"J'étais au premier Young Entrepreneur Summit (YES) de Toronto en juin 2010, j'ai répondu présent à celui de Séoul en novembre 2010 et je suis encore à celui de Nice. C'est un excellent sommet international pour faire du networking entre jeunes dirigeants. Mais je suis un peu déçu : on nous demande de phosphorer, de proposer des idées mais tout a déjà été ficelé avant le début du Sommet. Jusqu'au communiqué final !". Cet entrepreneur - l'un des 60 de la délégation française - dresse un bilan mitigé du sommet des jeunes entrepreneurs de Nice qui a réuni 400 chefs d'entreprise de 18 à 45 ans de 20 pays différents, du 31 octobre au 2 novembre 2011.


Temps forts

Le Sommet n'a pourtant pas manqué de temps forts notamment avec l'intervention de Mohammad Yunus, Prix Nobel de la Paix fondateur de la Grameen Bank venu à Nice une fois de plus, expliquer combien l'avenir du capitalisme passait peut-être par plus de micro finance et de social business. 
Autre star au casting du Sommet, le professeur Daniel Isenberg venu théoriser sur la révolution entrepreneuriale en cours, permettant à de plus en plus d'individus sur terre de prendre en main leur destin économique en devenant entrepreneur.

Ou encore Shai Agassi, fondateur de Better Place en Israel, une start-up qui se propose de mettre en place toute l'infrastructure pour le développement des véhicules électriques, des stations service d'échange de batterie notamment.

Enthousiastes jusqu'au bout de la nuit

Les jeunes entrepreneurs pouvaient aussi échanger en toute simplicité avec Xavier Fontanet, semi-retraité du business : disponible et tout en bonhomien, l'ancien patron d'Essilor a consigné son expérience d'entrepreneur dans "Et si l'on faisait confiance aux entrepreneurs/ L'entreprise française et la mondialisation". Une leçon de courage et d'optimisme.
L'enthousiasme - palpable - de tous ces dirigeants et dirigeantes de PME saoudiennes, anglais, argentins ou russes était contagieux, de jour comme de nuit, en amphi au campus de l'Edhec ou en fin de soirée dans les rues de Nice où les entrepreneurs des pays latins ont voulu faire durer la soirée au-delà des 22 heures prévues par les organisateurs de la soirée bowling !

Communiqué décevant

Du coup le communiqué final dont a accouché ce Sommet parait, du point de vue de certains participants, un peu décevant : il appelle les chefs d'Etat du G20 réunis à Cannes à "reconnaitre dans leur déclaration finale l'importance de l'entrepreneuriat pour résoudre la crise économique actuelle". Le G20 YES les invite également à développer une "Déclaration de l'Entrepreneur" ainsi qu' "un plan d'action concret" (sic) qui permettrait de dynamiser l'entrepreneuriat".
Grégoire Sentilhes, président du G20 YES, propose aux chefs d'Etat d'entamer "immédiatement le processus qui permettra de prépaer un plan d'action en ligne avec les principes de la déclaration de l'Entrepreneur pour le prochain Sommet des Chefs d'Etat du G20 au Mexique".
Mais l'essentiel est ailleurs, dans l'enthousiasme de ces entrepreneur(e) de tous pays, très inspirant. A l'heure des crises multiples (financière, économique, des dettes souveraines, politique...), cette énergie, cette vitalité d'entreprendre rassure : la sortie de la crise aujourd'hui, la croissance et l'emploi demain viendront de ces nouvelles générations d'entrepreneurs. Et la bonne nouvelle est qu'il n'y a pas de crise de vocations !

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