Un nouveau rapport de la SFI et de la Banque
mondiale conclut qu’au cours des 12 derniers mois, 11 des 18 économies du
Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont mis en œuvre des réformes
réglementaires pour faciliter la pratique des affaires pour les entrepreneurs.
La région continue à aller de l’avant en dépit du climat politique et
économique incertain.
Publié aujourd’hui, Doing Business 2012 : Entreprendre dans un
monde plus transparent évalue les réglementations affectant les
entreprises locales dans 183 économies et classe les économies selon 10
domaines de la réglementation des affaires tels que la création d’entreprise,
le solutionnement de l’insolvabilité ou l’exécution des contrats. Cette année,
la méthodologie a été élargie et inclut désormais des indicateurs sur le
raccordement à l'électricité.
Le Maroc est l’économie qui a le plus amélioré sa réglementation des affaires
par rapport aux autres économies. Grâce à la simplification du processus
de délivrance des permis de construire, à l’allégement du fardeau administratif
du paiement des taxes et impôts pour les sociétés et au renforcement de la
protection des actionnaires minoritaires, le Maroc a gagné 21 places dans le
classement sur la facilité de faire des affaires, et se situe désormais au 94ème rang. Depuis 2005, le
Maroc a mis en œuvre 15 réformes de sa réglementation des affaires.
Le rapport montre que six des 18 réformes réglementaires enregistrées dans
la région ont facilité la création d’entreprise. La Jordanie, par exemple, a
réduit l’obligation de capital social minimum pour créer une entreprise. A
Oman, grâce au nouveau guichet unique, le temps nécessaire pour enregistrer une
entreprise est passé de sept à trois jours.
L’Arabie saoudite demeure le leader régional avec son 12ème rang au classement
global. Le Qatar a, pour la première fois depuis 2005, mis en œuvre des
réformes en améliorant son système d’information sur le crédit et se situe au
36ème rang dans le classement global. Les Émirats arabes unis ont
rationalisé les exigences relatives à la création d’entreprise et amélioré leur
classement global ; ils se classent au 33ème rang. La Tunisie pour
sa part est classée 46eme en 2012.
Des données supplémentaires montrent que la région peut améliorer l’accès à
l’information sur la réglementation des affaires. «Des institutions
plus solides et un meilleur accès à l’information peuvent encourager les
initiatives des entrepreneurs de la région» selon Dahlia Khalifa,
Conseillère au sein du département sur les indicateurs et analyses de la Banque
mondiale, Global Indicators and Analysis. «Dans plus de la
moitié des économies de la région, obtenir le barème officiel des prix ou les
documents nécessaires pour des procédures administratives requiert qu’un
entrepreneur rencontre en personne un fonctionnaire de l’administration Les
initiatives de E-gouvernement, une tendance mondiale, peuvent aider à alléger
le fardeau administratif pour les entrepreneurs en offrant plus de transparence
et des solutions durables.»
Au cours des six dernières années, 17 économies du Moyen Orient et
d’Afrique du Nord ont rendu l’environnement réglementaire plus favorable aux
entreprises. «Rendre la réglementation des affaires plus efficace et plus
accessible, multiplie les opportunités de croissance économique »
indique Augusto Lopez-Claros, Directeur du département sur les indicateurs et analyses de la Banque mondiale, Global
Indicators and Analysis. « En facilitant la création
d’entreprise, les économies du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, offrent de
l’espoir aux entrepreneurs, qui sont les moteurs de la création d’emplois.»
Au sujet de la série de rapports Doing Business
Doing Business analyse les réglementations d’une économie qui ont un impact sur les
entreprises au cours de leur cycle de vie, ce qui inclut leur création et leur
gestion, le commerce transfrontalier, le paiement des taxes et impôts et le
solutionnement de l’insolvabilité. Les classements agrégés sur la facilité de
faire des affaires sont calculés à partir de 10 ensembles d’indicateurs et
couvrent 183 économies. Les classements des années précédentes sont corrigés à
rebours afin de tenir compte de l’ajout de nouveaux indicateurs, des
corrections de données et des changements apportés à la méthodologie des autres
indicateurs, et ce afin de permettre d’obtenir une comparaison significative
entre les classements au fil des ans. Doing Business ne mesure
pas tous les aspects de l’environnement réglementaire qui sont importants pour
les entreprises et les investisseurs. Par exemple, le rapport ne prend pas en
compte la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de
formation ou la robustesse des systèmes financiers. Les conclusions du rapport
ont stimulé des débats politiques dans plus de 80 économies. Ils ont également
permis le développement d’un nombre toujours plus grand d’études analysant l’impact
de la réglementation des affaires sur les résultats économiques dans les
différents pays.
Au sujet du Groupe de la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale est l’une des plus
importantes sources mondiales de soutien financier et technique pour les pays
en développement. Il est composé de cinq institutions connexes : la Banque
internationale pour la reconstruction et le développement (IBRD), l’Association
internationale de développement (IDA), la Société financière internationale
(IFC), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et le
Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements
(ICSID). Chaque institution joue un rôle distinct dans le cadre de la mission
de l’organisation, qui est de lutter contre la pauvreté et d’améliorer les
conditions de vie des habitants des pays en développement
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